Ce poème est extrait du recueil "J'ai pleuré des soleils" à paraître en Juillet 2022 aux éditions L'Ire de l'Ours.
L'eau caresse sa peau diaphane. Elle ondule en délicatesse Sur ses courbes enchanteresses Et purifie son corps endolori, Meurtri, Comme son cœur, grimaçant, Qui crache des larmes de sang.
De ses mains, elle ne connaît que la virile crasse Qui macule d'honteuses salissures La douceur spectrale de sa peau satinée. De ses mains, elle ne reçoit que les heurts noirs Qui terrassent Et assombrissent son âme pure, Désespérée.
Larmoyante caresse, sur sa peau elle danse. Vain réconfort de ce bain de jouvence Qui la plonge un instant dans les limbes de l'oubli, Mais jamais, triste sort, ne parvient à combler ses béances infinies.
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